mardi 18 juillet 2017

QU'EST-CE QUE LA MAGIE?

ENTRETIENS SUR LA MAGIE: QU'EST-CE QUE LA MAGIE?

                                                       


En 2005, couvrant la période allant du 31 octobre jusqu’à la réunion de novembre 2005, nous avions de façon pratique examiné le thème du « Sommeil du Dragon et le syndrome d’Arthur ». Pour introduire ce thème j'avais proposé une initiation pratique à la magie avec l’examen de la question : QU’EST-CE QUE LA MAGIE ?
Bien qu’il existe des définitions complète et complexe de la magie dans tous les grands systèmes, j’ai préféré pour cette introduction retenir l’approche de Crowley (nous parlerons donc de MAGICK au lieu de MAGIE).

Selon Crowley, la Magick peut être définie comme tout acte visant à obtenir un effet désiré. Crowley introduit par la suite une différence méthodologique entre les deux sous strates de la Magick (la strate mystique et la strate purement magique).

La MAGICK  se subdivise en deux systèmes complémentaires et indivisibles, la Mystique qui permet à l'homme d'élever sa conscience au niveau des entités spirituelles ; et la Magick, qui est l'art d'entrer en contact avec ces dites entités. Mais sans Mystique, pas de Magie. Le premier est un processus qui vise à élever sa propre conscience vers les plans des entités (projections astrales, mentales, akashiques, méditations ascensionnelles, prières ou invocations, etc.), le second est un processus qui vise à contraindre le Ciel à descendre sur terre selon la volonté du mage.
Par la suite la Magick peut être, en fonction de ces deux strates, appréhendée comme un « Art » ou comme une science ». Le terme « ART » renvoie au caractère spontané et imprévisible de la magie. Il renvoie à des aptitudes (habiletés psychiques ou spirituelles, dons) qui la plupart du temps sont innées (mais peuvent être développées avec méthode). Le terme SCIENCE, loin de renvoyer à la vision cartésienne réductrice moderne, signifie simplement que la magie est une connaissance, un savoir qui DOIT ETRE APPRIS selon une certaine chronologie.

1-Comment se mouvoir dans l’Univers de la magie en tant qu’Art 
L'Ordre (OG-OVO) sera divisé (comme toute véritable structure magique l’est), entre ceux qui possèdent des dons innés (voyance, télépathie, visions, etc.) et ceux qui ne les possèdent pas encore. Mais ces dons eux-mêmes peuvent être de degrés variables (puissants ou simplement manifestes, précis ou vagues). Point n’est besoin de s’inquiéter d’une telle situation de départ inégale. Une des règles magiques est : « L’Univers (le DRAGON) accorde à chaque magicien au moins un don. Ce don peut être celui qu’un autre mage possède, mais il se peut aussi que ce soit un don totalement différent, et que la poursuite du don d’un autre ne conduise le mage qu’à végéter en n’obtenant aucun résultat significatif. Reconnaître ses dons (ou son don), ne pas envier celui d’un autre telle est la règle : la complémentarité ».

L’un des moyens permettant la culture des dons et la manifestation des dons est la pratique de la magie dite naturelle, et la célébration des fêtes wiccanes ainsi que les aspects cultuels de la tradition (par exemple des cérémonies comme celle de SAMHAIN) peuvent constituer une introduction à la reconnaissance des aptitudes "psychiques" et spirituels.
La seconde phase de la magie dite naturelle est celle du repérage en commun d’un lieu en pleine nature qui DOIT devenir le temple externe de notre structure et sur lequel se feront tous les rituels en externe (ce repérage tient compte des veines du Dragon, et le lieu devra être proche d’une tombe si cela est possible). Ce sera la SECONDE ETAPE de notre pèlerinage au sein de la magie naturelle.
2-Comment se mouvoir au sein de la magie en tant que SCIENCE ?

Chaque acte délibéré, faisant appel à la VOLONTE est un acte magique. Dans le domaine « scientifique », celui de la science externe, chaque acte répétable, « reproduisable » devient contrôlable donc familier et SCIENTIFIQUE. Deux actes de même nature peuvent être considérés scientifiques ou magiques selon la familiarité, la répétition, mais surtout le point de vue.
En réalité toute la vie est MAGIQUE, nous avons perdu le « REGARD », la « VISION » permettant de plonger dans l’univers magique. C’est ce regard que la pratique de la magie naturelle permet de retrouver. Recréer le lien qui nous unit aux choses, trouver du sens dans le passage d’un oiseau, dans le fait d’être arrêté par un humain, etc. Tout ceci participe à la CONVERSION DU REGARD (je développerai cette partie dans quelques jours dans une causerie1-B : le syndrome d’Arthur et la magie).

La pratique proposée dans cette phase d’examen de la magie en tant que science est la CREATION ET LA PROGRAMMATION DES COINCIDENCES EN RELATION AVEC LA VOIE DU DRAGON. C'est le but de la pratique de groupe de la 1ère séance de travaux collectifs en Witchcraft :

-Cérémonie du Dragon et présentation aux Forces (cette cérémonie une cérémonie dite de dédicace aux Forces que je mettrai en route lors de la réunion de novembre ;
-Plus tard en fonction de la possession ou pas de la 1ère statuette (du Dragon ) et du Crâne consacré, activation des Forces du Dragon à X têtes puis par la suite activation des Forces du Baphomet ;
 
GMS

 

jeudi 8 juin 2017


 RITUEL D'ALLEGEMENT DU KARMA

1.      Quelques explications


Les processus karmiques (action-réaction) sont toujours de nature positive (même les possessions sont, d’un point de vue magique, « méritées », soit parce que le travail magique de remontée de la conscience n’est pas effectué correctement, soit parce la LOI DES ETRES l'exige) ; il ne s’agit pas d’une simple « punition, » comme on l’imagine parfois à tort.

Dans ce cas, me direz-vous, pourquoi souhaiter alléger son Karma ?

Chacun d’entre nous « crée » beaucoup plus de Karma (négatif) actuellement que nos ancêtres, et nous devons y faire face journellement. Beaucoup de spécialistes en occultisme ont pu observer une accélération de la rétribution karmique depuis au moins une quinzaine d’années. Nous sommes mis, plus souvent et plus rapidement que nos ancêtres, en présence des conséquences de nos très nombreuses pensées, décisions et actions (sans parler des émotions et des sentiments, exacerbés et déréglés par les médias). Une situation karmique mal vécue (« revécue ») engendrera à son tour du "Karma" supplémentaire qui viendra s’ajouter à celui que nous devons déjà gérer. Incapables par manque de temps, de lucidité ou d’expérience, de savoir à quoi il vaut mieux faire face en premier, nous risquons de nous perdre dans un labyrinthe inextricable de « dettes karmiques ».

Face à cela, il peut être nécessaire de « faire le ménage » temporairement dans notre gestion du Karma. Il ne s’agit pas d’une suppression pure et simple du problème ; Il s’agit d’une opération de SUSPENSION du karma, car les opérations de remise ou de SUPPRESSION  de dettes karmiques sont très délicates à manier, elles impliquent de DONNER quelque chose en contrepartie. L’évolution magique ou spirituelle est une « compréhension », au sens de « prendre avec soi ».  Nous serons amenés à intégrer chacune de nos expériences passées, afin de se rapprocher autant que possible de la perfection, ou à défaut de la complétude. Nous n’avons pas le droit de nous couper d’une partie de nous-mêmes.

Ce qui est proposé par ce Rituel, c’est un moyen d’écarter de la vie du praticien les « dettes karmiques » mineures, celles dont il pourra s’occuper plus tard, afin de lui laisser le temps de régler ce qui correspond le mieux actuellement à son évolution. Nous n’avons aucun choix là-dedans, bien évidemment : les très hautes Entités qui gèrent la rétribution karmique sont assez sages pour donner à chacun les opportunités dont il a besoin à un moment donné. À nous d’en faire le meilleur usage possible.

2.     Avertissements


Contrairement au Pentagramme de Renvoi de la Terre, ce Rituel n’est pas destiné à tout le monde. Il est très important que vous suiviez les indications ci-dessous :

1.      Ne faites pas ce Rituel si vous avez moins de 22 ans : les 21 premières années de la vie sont consacrées à la « réabsorption » dans la personnalité actuelle des principales conséquences karmiques des vies antérieures, et il  serait malvenu d’interférer avec ce processus.

2.      Ne faites ce rituel que si vous vous sentez incapable de faire face à votre vie, si elle vous pèse trop lourd.

3.      Si vous travaillez sur vous-mêmes depuis déjà un certain temps, en spiritualité, ésotérisme ou magie, vous pouvez commencer la pratique de ce Rituel immédiatement ; sinon, il est préférable de pratiquer quotidiennement le Rituel du Pentagramme pendant au moins 3 mois (21 jours au minimum dans les cas d’urgence).

4.      Ne faites pas ce Rituel plus d’une fois par semaine, le Samedi de préférence, si possible dans les deux heures qui suivent le lever de la Planète Saturne (consulter le Thème astrologique de la journée ; à titre indicatif, Saturne se lève vers 7h30 heure française le 1er juin, et vers 5h30 le 1er juillet). Au bout d’un certain temps, vous ne le ferez pas plus d’une fois par mois, puis vous n’en éprouverez plus le besoin. Ce sera le signe que vous pouvez de nouveau gérer votre vie et votre Karma sans aide.

5.      Ne faites jamais ce Rituel pour quelqu’un d’autre, sauf éventuellement à sa demande et si vous l’estimez nécessaire. Il est d’ailleurs préférable de ne parler à personne des Rituels qu vous pratiquez (sauf, si vous le souhaitez, à d’autres personnes qui pratiquent également une voie d’évolution, magique ou autre).

6.      Ne vous attendez pas à des résultats « miraculeux ». Le processus mis en œuvre par ce Rituel ne sera efficace que si vous l’accompagnez d’un travail réel et sérieux sur vous-mêmes et sur la gestion de votre vie. Accompagnez ce Rituel d’une méditation sur les origines et les conséquences des ennuis que vous rencontrez, pratiquez régulièrement l’introspection et la remise en question. N’oubliez pas que ce genre de Rituel constitue une aide, pas une panacée !

3.     L’Hexagramme planétaire


Les sept Planètes traditionnelles, placées sur l’Arbre de Vie (voir mon document sur les Séphiroth), forment le dessin d’une étoile à 6 branches, appelée Hexagramme en Magie (à ne pas confondre avec les Hexagrammes du Yi Jing). La Séphirah « invisible » Daath est attribuée à Saturne.

Pour chaque Planète, on peut tracer l’Hexagramme en Appel ou en Renvoi. Je vous propose ici de tracer l’Hexagramme de façon unicursale, d’un seul trait. L’Hexagramme que nous utiliserons pour ce Rituel est celui de Saturne en Renvoi.

Voici l’ordre des points à relier par le tracé :

1 – Saturne – 7

 

Il s’agit de démarrer dans le sens inverse de la course du Soleil (ce qui est donc le sens du Renvoi). Tracé dans l’autre sens, il s’agirait d’un Appel de Saturne, dont le but est d’accélérer la rétribution karmique.

4.     Préparatifs


 

1.      Relisez les Avertissements : vérifiez que votre situation présente répond aux exigences indiquées.

2.      Préparez un espace réservé à la pratique hebdomadaire de ce Rituel. On travaille mieux dans les lieux auxquels on est habitués. Utilisez votre pièce réservée à la pratique magique si vous en avez une.

3.      Prévoyez un autel : un tabouret de bois peut suffire, à condition qu’il ne serve plus qu’à la magie. Une table carrée en bois est préférable. Une caisse ou un carton à chaussure est envisageable dans un premier temps. N’oubliez jamais que le véritable Mage n’attend pas d’avoir le plus beau matériel pour pratiquer : il sait jongler avec les circonstances, et les utiliser à son profit. La Magie est avant tout intérieure, et n’a pas fondamentalement besoin de dorures et de soieries.

4.      Si vous le souhaitez, préparer de l’encens à brûler. La Lavande et l’Encens de Jérusalem me semblent préférables, mais choisissez d’abord un parfum que vous préférez. Evitez les senteurs trop piquantes, âcres, lourdes ou sucrées. L’objectif est d’obtenir une ambiance apaisante. L’Encens doit être placé au sud.

5.      Munissez-vous d’une bougie, blanche, mauve, violette ou noire (consulter mon document sur les Couleurs en Magie pour comprendre les raisons de ces choix). Consacrez-la et/ou chargez-la magiquement selon votre habitude ; un simple signe de croix à la salive peut suffire, ou une méditation sur sa couleur et sa fonction. Symboliquement, c’est cette bougie qui va vous aider, par sa lumière et sa combustion, à alléger votre karma.

6.      Placer votre petit autel au centre de votre espace magique, et la bougie au centre de l’autel, dans un bougeoir. Assurez-vous qu’elle ne risque pas de tomber.

7.      Prenez une douche et revêtez des vêtements propres, si possible réservés à la pratique magique, et de préférence mauves, violets ou noirs. Il est aussi recommandé de se couvrir la tête d’un foulard, si possible de même couleur que les vêtements, ou bicolore (bandes noires et blanches, violettes et noires, etc.). Dans de nombreuses traditions, on se couvre la tête pour entrer en contact avec les forces supérieures.

5.     Rituel


1.      Asseyez-vous sur un coussin devant votre autel, face à l’est au lever de Saturne, face au nord autrement ; ou bien, si vous savez déterminer la position de Saturne dans le ciel (par l’Astrologie), faites face à cette direction. Respirez profondément et calmement, détendez-vous, mais laissez vos soucis remonter à la surface. Cela peut être émotionnellement éprouvant les premières fois ; ne vous laissez pas démonter, et allez jusqu’au bout. Rester ainsi quelques minutes.

2.      Relevez-vous et repoussez le coussin hors de l’espace rituel.

3.      Faites le Signe de Croix kabbalistique. Allumez l’encens. Allumez la bougie en ayant bien conscience de ce qu’elle représente.

4.      Faites le tour de votre autel en le contournant par la gauche, et en regardant toujours dans la même direction ; ainsi, si vous étiez face à l’est derrière votre autel, vous êtes maintenant devant votre autel, mais toujours face à l’est.

5.      Avec l’index et le majeur réunis de la main droite, tracer devant vous un Hexagramme de Saturne en renvoi, en disant : « ARARITA » (ce qui est l’acronyme d’une formule hébraïque en sept mots signalant l’Unité de Dieu). Votre tracé doit être souple et régulier. Vous devez pouvoir visualiser un Hexagramme lumineux de couleur mauve.

6.      Pointez vos doigts au centre de l’Hexagramme, tracer le symbole astrologique de la Planète Saturne en disant : « YEHOVIH – QAFTSIAL » (qui sont respectivement le Nom divin, YHVH prononcé avec les voyelles d’Elohim, et le nom de l’Archange recteur de la Sphère de Binah, représentant les Seigneurs du Karma).

7.      Gardez le bras tendu et faites un quart de tour autour de votre autel, vers votre droite ; si vous étiez face à l’est, vous êtes maintenant face au sud.

8.      Face à cette nouvelle direction, refaites les étapes 5 – 6 – 7. Vous tournez maintenant le dos à votre position de départ : si vous avez commencé face à l’est, vous êtes maintenant face à l’ouest.

9.      Face à cette nouvelle direction, refaites les étapes 5 – 6 – 7. Vous tournez maintenant le dos à la position de l’étape 7 : si vous avez commencé face à l’est, vous êtes maintenant face au nord.

10. Face à cette nouvelle direction, refaites les étapes 5 – 6 – 7. Vous êtes maintenant revenu(e) à votre position de départ.

11. Abaissez le bras droit, et tournez de nouveau autour de votre autel afin de vous placer juste derrière lui, face à votre position de départ

12. Ecartez les jambes d’un peu plus que la largeur des épaules ; tendes les bras à l’horizontale, doigts réunis pointant vers le haut, paumes vers l’extérieur, comme si vous repoussiez un mur de chaque côté de vous. Restez en position de tension dynamique, le regard droit et incisif. Pensez à ce qui vous pèse et que vous avez besoin d’évacuer. Ayez conscience de la flamme de la bougie, dont la lumière repousse les ténèbres. Prononcez, brièvement et avec force et conviction : « KA ! ». Restez ainsi un moment (on s’habitue progressivement à la douleur causée dans les bras, mais ne forcez pas !).

13. Ramenez les jambes l’une contre l’autre, abaissez les bras, les paumes contre les cuisses, et respirez profondément. Songez que par votre verticalité, vous êtes le lien entre la Terre et le Ciel.

14. Faites le Signe de Croix kabbalistique, éteignez la bougie et rangez la soigneusement : elle vous servira lors du prochain rituel de l’Hexagramme de Saturne en Renvoi. Allez vous changer et reprenez vos activités de la journée, sans plus penser à ce rituel.

15. Si vous le souhaitez, vous pouvez ouvrir et fermer ce Rituel par le Rituel du Pentagramme de la Terre en Renvoi.

mercredi 7 juin 2017

LA TRADITION

LA TRADITION



La " TRADITION ", c'est la transmission d'une connaissance qui n'est pas d'origine humaine et qui provient du monde primordial ou ARCHETYPAL.

Cette connaissance est universelle. Elle se transmet d'âge en âge sur toute la terre par des rites et des symboles (et surtout par la biais de "maîtres vivants" et de traditions effectives). C'est l'imperfection humaine qui la défigure avec le temps et formule des "traditions" religieuses qui s'éloignent de plus en plus de la "révélation" primitive.

*L'Initiation, c'est l'approche de la tradition cachée sous les symboles et l'effectivité magique des rites.

*Exotérisme – ésotérisme

Toutes les grandes religions ont (originellement, mais avec le temps l'aspect interne peut disparaître complètement) deux aspects complémentaires : un aspect extérieur évident pour tous, un aspect intérieur caché et spirituel. C'est " la lettre qui tue et l'esprit qui vivifie ".

L'enseignement spirituel est secret par nature. Le maître ne peut pas communiquer par des mots ce qui est inexprimable, c'est pourquoi il emploie la forme symbolique. Telle est la raison d'être des mythes et des légendes, des paraboles et des livres "saints".

Peu à peu les chefs religieux, qui ont perdu le sens de la tradition, imposent leur interprétation superficielle des textes sacrés, et l'ésotérisme est de plus en plus voilé. Les sages et les initiés doivent se cacher pour que la tradition demeure dans les périodes troublées. C'est ainsi que naissent les sociétés initiatiques, parfois secrètes, toujours discrètes.

La tradition en occident

Le Moyen-âge nous enseigne l'existence de trois mondes dans lesquels l'homme vit simultanément :
1) Le monde matériel ou physique,
2) Le monde intermédiaire ou psychique,
3) Le monde divin ou spirituel.

L'homme est ainsi triple, composé d'un corps, d'une âme et de l'esprit.
Notre corps physique a sa vie propre dont nous ne sommes pas conscients (digestion, circulation, etc.) : c'est la vie végétative.
Notre âme a sa vie, faite de passions, de sentiments et de pensées passives (avec la conscience spirituelle de soi).
Seul l'esprit est l'être réel, racine profonde qui nous rattache à Dieu dont nous avons perdu la conscience claire.

L'ultime but de l'initiation, c'est de réveiller en nous le "Dragon endormi". Il y a trois conditions pour que l'initiation puisse être efficace:
1) Que l'élève cherche la connaissance avec soif et qu'il sache utiliser avec humilité toutes les connaissances amassées.
2) Qu'il reçoive l'influence d'un maître ou d'une société initiatique (par contact direct et non par correspondance)
3) Qu'il travaille sur lui-même pour réaliser pleinement en lui ce qu'il a reçu.
Les voyages de la tradition

Au Moyen-Age les pèlerinages permettent au candidat d'étudier et de rencontrer des maîtres sans attirer l'attention des inquisiteurs. Ainsi Nicolas Flamel, qui accomplit le très long voyage de St Jacques de Compostelle. De même, les Compagnons qui font leur Tour de France selon une géographie sacrée. L'initiation compagnonnique existe encore aujourd'hui et les Compagnons glorifient le travail manuel qui leur permet de s'accomplir physiquement et spirituellement.

Malgré les atrocités barbares des croisades, la chevalerie s'est enrichie par des échanges fructueux avec la tradition orientale. Le musulman Saladin est armé chevalier par un chrétien et les templiers ramènent en occident les connaissances mathématiques des Arabes, qui seront utilisées dans l'essor splendide de nos cathédrales.

Les sociétés initiatiques

La connaissance des initiés se cache dans une multitude de symboles qui servent de support ; c'est la parole perdue, le nom divin et secret, la Toison d'or, le Saint Graal ou la pierre philosophale.

Le secret est gardé hors de portée des profanes "dans l'île d'Avalon au royaume du prêtre Jean" ou au "château de Montsalvat".

Depuis la Chaldée, l'Egypte et la Perse, de nobles voyageurs transmettent l'initiation de maître à disciple selon une chaîne ininterrompue depuis le commencement des temps.

Les philosophes grecs, initiés aux mystères d'Isis, d'Eleusis ou de Mithra, les pythagoriciens, les collèges druidiques, les Esséniens et les gnostiques se rattachent au même tronc de la tradition antique. Citons encore les Cathares, les Templiers, les Rose-Croix et, jusqu'à nos jours, la franc-maçonnerie et le compagnonnage.
Certains personnages sont au carrefour des traditions, tels Fabre d'Olivet, le comte de St Germain, etc. Aujourd'hui la tradition se perpétue toujours, et certaines voies jadis fermées apparaissent au grand jour telles...la magie DRACONIQUE...

KHEMXNUM

jeudi 11 mai 2017

RITUEL DU MARTEAU CELTIQUE


 
Le rituel du marteau s'inscrit dans une ancienne tradition de magie protectrice nordique. Le marteau dont il est question n'est autre que Mïollnir le marteau de Thor, fils d'Odin dieu de la foudre, de la force et des artisans. Représenter le marteau de Thor est un symbole de protection actif. Jadis il était dessiné et tracé pour protéger activement. C'est un symbole de bénédiction que jadis l'on faisait au dessus d'un couple de mariés lors d'une cérémonie d'union par le mariage. On le faisait ainsi vers le ciel au dessus de toutes choses que l'on désirait protéger ou sacraliser. Rappelons enfin que le marteau de Thor est désormais devenu un symbole actif du paganisme pour qui le porte, affirmer son rattachement à l'ancienne spiritualité et démarquer son refus face à l'intolérance des différentes croyances… car rappelons, quelque soit la forme, les noms ou la tradition, c'est la même énergie, le même principe premier que toutes les traditions admettent.

Commencez par accomplir le cercle nordique (ouverture). Face au nord, visualisez les runes l'une après l'autre, en commençant par Feoh
et en tournant un peu pour faire le tour complet du cercle (VOIR Image du Cercle à la rubrique PHOTOS).
1-Baguette en mains, tournez-vous vers l'étoile polaire, en commençant par FEHU[1] au Nord, adoptez en allant dans le sens du soleil les formes des runes du futhark et terminez par ODAL au Nord (ODALA rejoint Fehu au Nord). Projetez-les dans un anneau vous entourant au niveau du plexus solaire, perpendiculaire au cercle tracé sur le sol. Prenez la position de la croix et visualisez une croix équilatérale à l'horizontale dans le plan de l'anneau runique et de votre plexus solaire, ce dernier (votre plexus solaire) étant le centre de la croix. Les branches de cette croix s'achèvent au point d'intersection avec la bande runique.

-Imaginez une sphère de lumière bleu clair vous entourant avec l'anneau runique rouge à son équateur.

-visualisez alors un axe vertical venant de l'infini et vous traversant de haut en bas et de bas en haut (mélange d'énergies cosmiques et telluriques).

-Essayez de percevoir la force émanant de vous des 6 directions de votre « Être » : Nord-Sud-Est-Ouest-Nadir-Zénith et générant une puissante sphère rouge incandescente.

-de la partie postérieure de la baguette, touchez votre poitrine, centre de la puissance et projetez la force vers un point de la face interne de la sphère bleue, puis faire le signe du marteau de Thor, de haut en bas, puis de droite à gauche (voir croquis 1), à chaque point cardinal.


« Marteau du Nord (Est / Sud / Ouest),

Protège cet endroit,

Garde nous à l'abri

Par la force de Thor.

Qu'il en soit ainsi ! »

Revenu au Nord, diriger l'attention au dessus de vous, puis au dessous de soi et répétez l'affirmation : « Marteau de Thor… »
 


KHEMXNUM

samedi 6 mai 2017

FETE DU LOTUS BLANC 8 MAI 2017


Le 8 Mai, tous les ans, les théosophes commémorent l’anniversaire de la mort de H.P. Blavatsky (fête du LOTUS BLANC), assurément l’une des plus grandes occultistes du 19ème siècle (n’en déplaise à ses nombreux détracteurs). En unisson avec les théosophes du monde entier je me joins à eux pour célébrer le passage bref de cette étoile sur cette la terre.


Le LOTUS BLANC Cette fleur est « un excellent symbole de sa vie et de sa mission, des difficultés qu’elle a rencontrées, de la manière dont elle travaillait et de l’idéal qu’elle montra. Si elle prit la peine d’expliquer dans ses écrits nombre de paraboles, de mythes et de symboles, c’est probablement le Lotus qui par son caractère universel symbolise le mieux son enseignement spirituel et la promesse divine présente en tout homme. Cette plante mystérieuse et sacrée fut, de tout temps, considérée comme le symbole de l'Univers, en Egypte comme aux Indes. Pas un monument dans la vallée du Nil, pas un papyrus, où cette plante n'ait eu sa place d'honneur. Depuis les chapiteaux des colonnes égyptiennes jusqu'aux sièges et à la coiffure des rois-dieux, le lotus se retrouve partout symbolisant l'Univers. Il devint nécessairement un attribut indispensable de tout Dieu créateur comme de toute déesse – cette dernière n'étant, en philosophie, que l'aspect féminin du Dieu, androgyne d'abord, mâle ensuite. Mais il ne fut pas oublier que cette fête est un rappel métaphysique du premier état indifférencié du "monde" (le LOTUS D'OR) avant que ce lotus ne devienne "BLANC" et avant que ce deuxième état ne dégénère à son tour en "BLEU".

C'est du Padma-Yoni – « le sein du lotus » – de l'Espace absolu ou de l'Univers, en dehors du temps et de l'espace, qu'émane le cosmos conditionné et limité par le temps et par l'espace. Le Hiranya Garbha, « l'œuf » (ou la matrice) d'or, d'où surgit Brahmâ est nommé souvent le lotus céleste.
 
Le dieu Vishnou, la synthèse du trimourti ou la trinité hindoue, flotte assoupi, pendant les « nuits de Brahmâ », sur les eaux primordiales, étendu sur une fleur de lotus. Sa déesse, la belle Lakshmi, surgissant comme la Vénus Aphrodite du sein des eaux, a, sous les pieds, un lotus blanc. C'est au barattage, par les dieux réunis, de l'Océan de lait - symbole de l'espace et de la voie lactée – que, formée de l'écume des ondes 'crémeuses, Lakshmi, déesse de la beauté et mère de l'amour (Kama), apparut devant les dieux émerveillés, supportée par un lotus et tenant à la main un autre lotus.
De là, les deux principaux titres de Lakshmi : padma, le lotus, et Kshirabdhi-tanayâ – fille de l'Océan de lait... Gautama, le Bouddha, qui ne fut jamais dégradé au niveau d'un dieu, étant, néanmoins, le premier mortel hardi qui, à l'époque historique, interrogea le sphinx muet qu'on nomme l'Univers, et finit par lui arracher les secrets de la vie et de la mort, quoique jamais déifié – nous le répétons – fut, cependant, reconnu par les générations en Asie comme dominant l'Univers. Et c'est pourquoi ce vainqueur et maître du monde intellectuel et philosophique est représenté assis sur un lotus épanoui – symbole de cet univers deviné par lui. Aux Indes et à Ceylan, le lotus est généralement couleur d'or ; parmi les bouddhistes du Nord, il est bleu.

Mais il existe, de par le monde, une troisième espèce de lotus, le Zizyphus. Celui qui en mange oublie sa patrie et ceux qui lui sont chers, disaient les anciens. Ne suivons pas cet exemple ; n'oublions pas notre patrie intellectuelle, le berceau de la race humaine, et le lieu de naissance du lotus bleu.
Levons donc le voile de l'oubli qui recouvre une des plus anciennes allégories, une légende védique, que les chroniqueurs Brâhmes ont cependant préservée. Seulement, comme ces chroniqueurs la racontent chacun à sa manière et y ajoutent des variations (1), nous l'avons donnée ici, non d'après les versions et traductions incomplètes de Messieurs les Orientalistes, mais d'après la version populaire. C'est ainsi que la chantent les vieux Bardes du Rajistan lorsqu'ils viennent, pendant les soirées chaudes de la saison des pluies, s'asseoir sous la véranda du bungalow des voyageurs. Nous laissons donc les orientalistes à leurs spéculations fantaisistes. Que nous importe que le père du prince poltron et égoïste qui fut la cause de la transformation du lotus blanc en lotus bleu s'appelât Harischandra ou Ambarisha ? Les noms n'ont rien à faire, ni avec la poésie naïve de la légende, ni avec sa morale – car on en trouvera une, si l'on cherche bien. Remarquons plutôt que l'épisode principal rappelle curieusement une autre légende – celle de l'Abraham biblique et du sacrifice d'Isaac.

N'est-ce point une preuve de plus que la doctrine Secrète de l'Orient pourrait bien avoir raison de soutenir que le nom du patriarche n'est ni un nom chaldéen, ni un nom hébreu, mais bien une épithète et un surnom sanskrits signifiant a-bram, c'est-à-dire un non brâhme (2), un brâhme débrahmanisé, ou déclassé et ayant perdu sa caste ? Ensuite, comment ne pas soupçonner, dans les Juifs modernes, les Tchandalas des temps du : Rishi Agastya, – les ouvriers en briques, dont la persécution commença il y a 8.000 ou 10.000 ans, mais qui émigrèrent en Chaldée 4.000 ans avant l'ère chrétienne, lorsque tant de légendes populaires dans l'Inde du Sud rappellent les récits bibliques ? Louis Jacolliot en parle dans plusieurs de ses vingt et un volumes sur l'Inde brahmanique, et il a raison, pour cette fois."

dimanche 26 février 2017

MAHASHIVARATRI 26 FEVRIER 2017:DAATH ET LA PORTE DES PARADOXES




BONNE FETE DE MAHASHIVARATRI CE 26 FEVRIER 2017:

DAATH OU LA PORTE DES PARADOXES

Le 2 février 2017 (dans la période du 1er croissant lunaire) nous avons (pour certains) célébré  IMBOLC le renouveau à venir à la manière païenne. Ce frémissement au niveau de l’astre lunaire et des planètes annonçait le début de l’année véritable dans les traditions anciennes, la fête de Risshun le 5 février lors de la lune gibbeuse ascendante. Setsubun est le nom de la veille du jour appelé risshun, qui marque le premier jour du printemps selon l'ancien calendrier japonais, un calendrier lunaire comme le sont les calendriers indiens et juifs ultérieurs. Ce jour là, il est de coutume de lancer des graines de soja grillées en déclamant « Les démons à l'extérieur ! Le bonheur à l'intérieur ! » Une vieille coutume qui fait référence à l’époque Divine d’enfermement des « dieux de lumière » derrière la « Porte Rocheuse » (mise à l’arrière plan de la lumière au profit de l’Ombre).
 

Nous sommes dans la période des « premiers temps de l’année », dans le printemps, du latin primus termpus. Le "premier temps", est le début du recommencement du cycle. L’Homme Vert le Verdoyant Pashûpati) revient à la vie. Les romains appelaient ce moment ver sacrum, sacre du printemps, et nommaient ce temps "printanier" : vernalis, qui a donné le français "vernal". Ce terme s'emploie surtout dans le domaine de l'astronomie : le point vernal, c'est l'équinoxe de printemps vers lequel nous nous dirigeons (le 21 mars).

Cette relation entre la source et la lumière montante du printemps, se retrouve dans la symbolique de la lettre Ayin (ע), seizième lettre de l'alphabet hébraïque. Cette lettre, surtout connue pour représenter un œil, est tout à la fois la "source" d'eaux et la "source" de lumière, eaux et lumière sont réunis par la "source d'eaux vives" (maqor mayim h'ayim - מְקֹור מַיִם חַיִּים).
 
 
L'hébreu mâyan désigne également un losange et la forme du diamant. Il est intéressant de relever que la valeur numérique, 170, de mâyan est également celle de "nissan" (נִיסָן), le mois hébreu du printemps (qui est attesté comme étant le mois de la naissance du Christ). La source se prononce simplement "êin" (עֵין), c’est la source serpentine qui monte et descend dans la colonne centrale de l'édifice des Sefiroth qui réunit les eaux et la lumière. Au centre du Daâth (דעת), la source de lumière, se trouve la lettre Âyin, et ses 70 degrés. Yessod (יסוד), le miroir d'en bas, la source des eaux, est "Yod-Sod" (י סוד), le "secret du Yod". La source de Lumière s'étend à partir de la mystérieuse Daâth, elle descend vers Malkuth pour l'éveiller, la renouveler et la rendre fertile et verte.  Le Yod est la force secrète qui va faire le tiqoun (réhabilitation) des 50 Portes d’en HAUT.

DAATH est la porte des paradoxes, le lieu de passage de notre Univers A vers l’Univers B. la pression du bas vers le Haut et la pression du Haut vers le bas donnent lieu à des voies paradoxales que l’on peut nommer Gnose immanente et Gnose transcendante. Mais n’oublions pas que la Lune et Soleil ne sont que des aspects de Celui qui n’est pas, de l’Obscurité au-delà du Bien et du Mal. Et aujourd’hui justement nous célébrons la NUIT DE SHIVA (Mahâ-shiva-râtri), la « disparition » du « Soleil » et de la « Lune », la résorption de toutes les fausses dualités. Comme le disait Crowley en citant les mystères des portes « paradoxales » : « For below the Abyss, contradiction is division; but above the Abyss, contradiction is Unity ». Bonne fête de MAHA SHIVARATRI !

KHEMXNUM

jeudi 16 février 2017

L'ARCHETYPE DU DIEU SET ET LA SOI DEIFICATION

                                                   

 Dans les Arts occultes, le but à atteindre doit être défini. Mais définir un but est une chose, le COMPRENDRE est une autre chose. Tout but transcendant implique le développement de l'attitude détachée du guerrier, car en règle générale l'éveil transcendant demande une longue pratique et une longue ascèse.  Ce qui est contraire à la VOIE c'est l'attachement aux fruits de l'action. Le guerrier, celui qui est en quête (de lui-même) doit apprendre à se détacher du but. Car de façon ultime, le but projeté devant soi finit céder la place avec le temps à la joie de cheminer sans but (c'est l'enseignement de la Rune RAIDO).

      


Comme l'indique la rune, le chevalier véritable suit son chemin (son Wyrd) comme un guerrier qui ne sait pas quand ni où peut surgir le Dragon qu'il traque. Il est attentif aux moindres signes mais avec détachement et sans peur: c'est ici que but et voie se confondent: le but est dans son cœur. Ce but est la pratique de ce que l'on nomme la MAGIE, non pour créer en soi l'IBIS SOLAIRE.
            Dans la première phase d’un travail magique véritable (Solve/Coagula) nous réorientons à la fois notre vision du monde et notre conception de nous-mêmes. Nous apprenons entre autres que l'ego n'est pas notre ennemi. Dans la solitude de nos remises en cause, nous nous rendons compte que contrairement à l'opinion admise, il n’y a pas de "sauveur extérieur", il n’y a pas de "maîtres" sur qui nous pouvons compter. Nous sommes seuls et seule notre puissance intérieure (son éveil) peut nous guider. Le réveil de cette force qui sommeille en nous, le fait de ne compter que sur nous, réveille une "force" nommée le "sel". Sur cette fondation nous pouvons rassembler ou commencer à réunir les matériaux qui serviront à la cristallisation future de notre "SOI". Quand la rupture commence à atteindre son point maximum, il devient alors nécessaire d'établir consciemment un contrôle magique (Julius Evola explique bien cette phase). C'est à ce moment que quelque chose de réellement "séparé" de l'univers peut apparaître et que commence véritablement la VOIE magique.
La figure du dieu Set est emblématique de cette quête de la soi-déification. Il est la figure par excellence des deux courroies du sentier magique: l'isolationnisme et l'antinomianisme (moyens utilisés pour créer le « sel » intérieur). Set est présenté comme le prototype de l'être ayant " "achevé" la voie MAGIQUE. Les 3 étapes de l'œuvre (noire, blanche et rouge) de soi-déification se déroulent à travers sa vie. A travers trois "ruptures" (on retrouve ici les 3 crises dont parlait Crowley) il va effectuer la totalité du cheminement requis:
-le « meurtre d’Osiris » ou la rupture d'avec le passé (les dieux morts de notre cycle actuel): c'est la rupture avec le passé, les anciennes formes de croyances et les fausses promesses des ordres magiques. Ce qui caractérise l'adepte véritable c'est son refus de suivre les doctrines anciennes qui n’ont plus aucune consistance par rapport au changement d’Aeon, selon l’adage : Il n’y a de vivant que ce qui est actuel;
-la rupture d'avec le présent confus en faveur de la présence à soi ici et maintenant (meurtre d'Apep). Apep est tué et son sang sert à fertiliser l'œuvre future, l'œuvre rouge qui est COAGULA: la cristallisation des corps supérieurs de l'Adepte;
-La « rupture d'avec le futur » : Set affronte continuellement Horus maintenant ainsi une dynamique sans fin et un équilibre difficile à réaliser : garder intacts mais en perpétuelle évolution les deux parties de lui-même, c'est l'œuvre luciférienne la plus absolue.

 KHEMXNUM

 

 

mardi 14 février 2017

INTEGRATION OU EVOCATION DE L'ESPRIT IOPHIEL


 
 

Présenter de façon brute l’évocation comme étant uniquement l’art de converser avec certaines entités ne rend pas compte de la partie « intégration » de ce type de rite (celle qui consiste pour le mage à intégrer des éléments « externes » particuliers, à sa propre psyché en vue d’opérer des changements intérieurs propices à l’éveil, à la réintégration dont parlent toutes les traditions. Si ces éléments ne sont pas fournis par tout rite évocatoire ou invocatoire, ces derniers ne sont alors que simple démonstration de suffisance et de vanité.

PREPARATIONS

1-4 nuits avant le rituel il faudra effectuer la totalité des préparatifs en vue du rituel.
A-Consacrer deux sigils,
B-Consacrer le talisman de JOHPHIEL;
-Revivifier le Temple Astral de Bethor.
 
Pour l'évocation elle-même, il existe plusieurs techniques (ou Formules) selon les Ecoles magiques. Ces formules ne sont pas les mêmes selon que l'on a affaire aux Esprits des planètes et à des Elémentals (Rois Elémentals), ou que l'on a affaire à des entités séphirotiques ou à des Anges et règnes archangéliques. 
 Une Formule qui fonctionne bien est celle que donnent les fondateurs de l'AS, Melita Denning et Osborne Phillips dans Philosophie et Pratique de la Haute Magie.   Comme ils le font remarquer, "cette formule et sa formule-sœur suivante (...) conviennent à l'évocation d’entités élémentaires ou planétaires pouvant être gouvernées par des rites théurgiques. Ils ne sont pas destinés à l'évocation d'entités goétiques élémentaires ou planétaires[1], ni à l'évocation d'entités zodiacales, qu'elles soient théurgiques ou goétiques. Pour les entités zodiacales, il existe des formules spéciales.).
 
 
 
Équipement (exigences essentielles)
- Tessera Mystique (pour ceux qui travaillent selon le système de la GD, le disque de terre convient très bien);
- Grande baguette (j'utilise ma baguette-foudre);
- Épée;
- Arme élémentaire selon le cas;
- Tablette Enochienne, selon le cas;
- Cratère. (Le cratère est un petit vase ouvert en laiton ou en cuivre, d'une profondeur d'environ la moitié de son diamètre, il est soutenu sur un trépied ou autre petit support approprié. Il est préparé au préalable en y déposant une petite quantité d'alcool mélangé avec quelques gouttes de l'huile d'onction.)
- L’Encens et les lumières (ceux jugés appropriés et souhaitables).

6. La Hiérarchie.
Pour cette partie du rite, l’Energisation (ou encore énergétisation) de soi, la capacité à générer des énergies nécessaires à la fois à sa protection mais aussi à la conduite magique et à la guidance des forces lors du rite, se fait par l'utilisation de la 2ème Formule dite Clavis Rei Primae (voir la PPHM), ceux qui sont familiers du rituel du pilier du milieu peuvent l'utiliser. Une invocation digne et belle de la force de Dieu de l'Élément ou de la Sphère, suivie de l'aspiration à être un véhicule digne de l'opération de cette Influence Divine dans le rite DOIT être exécutée. La demande doit être conduite avec le plus grand pouvoir pour provoquer l'obéissance de l'Ange (je dirai plutôt de l'Esprit qui doit être évoqué).
ADJURATIONS
CONJURATIONS: (contrairement à ce qui est dit dans la suite par les auteurs, les conjurations ne sont nécessaires que lorsque l'on s'adresse à des hiérarchies élémentales ou à des entités goëtiques, mais même dans ce cas, ma propre expérience m'a conduit à éliminer cette partie dite CONTRAINTE notamment dans le LEMEGETON). 
NEGOTIUM
ACCUEIL DE L'ESPRIT
DEPART DE L'ESPRIT.



[1] Il existe des entités goétiques élementaires ou planétaires (des 4 éléments ou des 7 planètes).

dimanche 12 février 2017


ASTROLOGIE SIDERALE OU TROPICALE ?

J'ai été formé en astrologie par Gyrovagus (cours complet d'astrologie) et ai étudié les cours de Labouré (astrologie sidérale, prédire par les révolutions solaires et lunaires, Astrologie hindoue, Manuel d'astrologie divinatoire, etc.), les deux pratiquant à la fois l'astrologie occidentale (utilisant majoritairement le zodiaque tropical) et l'astrologie indienne (usant du zodiaque sidéral). Voici ce que dit en substance Labouré (et de nombreux autres auteurs) à propos de toutes les controverses stériles entre "spécialistes" des deux écoles:

"J'ai parfois arbitré des prises de positions concernant les différentes écoles d'astrologie. Chacun se réclame d'une École et clame haut et fort son appartenance. On parle d'École Uranienne, Indienne, Sidérale, Humaniste, Traditionnelle, Karmique, etc. En fait, je suis encore surpris, après dix-neuf années de pratique professionnelle, du nombre de courants qui façonnent l'astrologie. Je suis surpris par ceux qui se réclament de la tradition et qui pourtant sont loin de l'art des astrologues européens du XVIIe siècle…Peut-on demander à un astrologue humaniste de répondre à des questions pratiques, d'échéances et de datation ? S'il ne pratique que l'astrologie de cette école, il ne s'en sortira pas. Pour preuve, certains astrologues humanistes prétendent qu'on ne peut pas faire de prévision en astrologie, alors qu'ils devraient simplement dire : « Je ne sais pas le faire… » Car on peut le faire. On ne peut jamais en dire plus que libre-arbitre ne le permet, mais on peut prévoir. Le libre-arbitre est souvent surestimé par les humanistes. Peut-on répondre à des questions intérieures uniquement avec l'astrologie indienne ? Oui, mais un apport humaniste sera d'un grand secours. Peut-on être précis en utilisant l'astrologie « traditionnelle » actuelle ? Oui, mais cela prend beaucoup de temps et un ou deux thèmes horaires vont largement avantager le ou la cliente. Ceux qui cherchent uniquement à mieux se connaître préféreront l'École humaniste, qui dépasse largement les autres écoles sur ce plan.
En clair, les différentes écoles répondent toutes à des besoins particuliers. Prenons l'astrologie indienne et confrontons-là à l'astrologie traditionnelle occidentale. Depuis la Terre, il n'y a pas plus de zodiaque tropical que de zodiaque sidéral. Ce ne sont que des repères et des abstractions mathématiques et non quelque chose de réel. Dans son « Dialogue sur les deux systèmes du monde », Galilée écrivait : « Les choses reviennent au même si la Terre seule se meut alors que le reste de l'Univers est immobile ou si, alors que la Terre seule est immobile, tout l'Univers se meut d'un même mouvement. » Einstein le disait aussi en ces termes : « Pour être capables de déterminer les positions des corps, nous avons besoin d'un système de référence. »
En astrologie, il suffit de savoir comment travailler avec ces repères. On n'interprète pas de la même façon en sidéral qu'en tropical (et un bon astrologue, quelque soit la "réalité" plus apparente du zodiaque sidéral, l'accepte comme un "repère" et rien d'autre (je sens que les traditionnalistes épris de vérités CONCRETES vont frémir!). Nombreux sont les astrologues tropicalistes qui clament haut et fort : cela ne marche pas, je ne me reconnais pas avec Mercure dans tel ou tel signe. Cette réponse est classique quand on ne suit pas la méthodologie sidérale. En sidéral, Mercure est avant tout le maître de deux maisons, par ses maîtrises sur les Gémeaux et la Vierge. Cette planète ne signifiera rien de plus que ce qui est en rapport aux maisons dont cette planète est maîtresse. Par exemple, si Mercure est maître de I avec un Ascendant Vierge et si elle est située en Verseau, elle sera en Maison VI et cela marquera la personne et son comportement, par sa maîtrise sur l'Ascendant.

Pour mieux comprendre cette dualité tropical/sidéral, prenons l'exemple d'un homme qui traverse un carrefour. Tout à coup, caché par une camionnette, il disparaît. Changeons d'angle et déplaçons-nous ailleurs dans ce carrefour. Il réapparaîtra à nos yeux. C'est la même chose en astrologie quand on parle des zodiaques : En changeant de position, on verra certaines choses que l'on ne verrait pas si l'on était resté sur place. Mais si l'on ne cherche pas à voir cet homme mais autre chose, on aura intérêt à ne pas changer d'angle de vue. Il ne faut pas jouer les paresseux en voulant tout résoudre à l'aide d'une seule méthode en astrologie. A moins de ne se cantonner que dans son secteur de prédilection.
                                                   
Voici comment je procède :

Questions personnelles et intérieures : Astrologie indienne, utilisation intensives des divisions, D5 (état d'esprit) et D9 (Vie relationnelle). Le thème tropical est utilisé en faisant un petit crochet par chez les humanistes.
Questions professionnelles : Astrologie Indienne, Maison X et D10. Je monte toujours un thème horaire comme complément
Questions à plus ou moins long terme : Périodes planétaires (sidérales), avec des révolutions solaires sidérales et un tout petit peu de progressions secondaires, juste pour mieux situer l'individu.
Questions sentimentales courantes : Thème horaire. Pour la recherche de la date d'une rencontre, je fais appel à l'astrologie indienne, avec un usage intensif du D9 et parfois les maisons uppachayas en relation avec les périodes planétaires. L'ashtakavarga est souvent utile, quoique pas indispensable.
Une simple question rapide sur des sujets divers : Thème horaire
Personne ne connaissant pas son heure de naissance : Thème horaire

Denis Labouré a souvent parlé de « tradition », en des termes justes, indiquant que c'est un courant, et qu'en même temps, cela ne veut rien dire. À force de rester coincés par la tradition et par les écoles, on ne fait rien évoluer. Au lieu de les faire cohabiter, on divise l'astrologie et chaque gourou prétend qu'il est le seul à avoir raison. À l'inverse, à trop chercher des voies nouvelles, on désapprend l'astrologie. Par exemple, on sait plus travailler qu'avec les aspects et les maîtrises ont été oubliées. Qui sait ce qu'est un terme, un décan ou une triplicité ? Seul les érudits et les chercheurs le savent… N'utilisons que des méthodes qui donnent vraiment satisfaction et qui ne prennent pas des heures à l'interprétation. Toutes les méthodes qui ne marchent pas dans 80% des cas devraient être abandonnées. On peut jeter la moitié des livres...


Or (et je parle ici à présent de ma propre expérience d'astrologue "amateur" ayant tout de même plus de 15 ans de pratique) j'ai toujours été étonné par la précision prédictive de l'astrologie occidentale tropicale (ce qui me permets de sortir de la controverse ci-dessus par le haut). Lorsque j'étais jeune astrologue à Brazzaville j'ai été consulté par un de mes amis qui avait appris ma passion de l'astrologie et qui souhaitait me tester. J'ai joué le jeu et dressé son thème astral. J'ai pu "voir" ou "lire" en en restant à l'astrologie tropicale la date des évènements majeurs de sa vie (son premier rapport sexuel à 15 ans suivi d'une complication vénérienne avec suppuration, son mariage et la date de son exil en France, etc.). Je pense donc que tant qu'une méthode fonctionne, ses fondements historiques peuvent être remis en cause, mais pas sa validité. A partir de ce moment on voit bien alors que quelque chose (un paramètre d'ordre non rationnel) échappe alors à celui qui en est le détracteur...